Caractères généraux
Les raies appartiennent à l'ordre des Rajiformes, et sont
caractérisées par un tronc aplatis en force de palette ou de disque. Le pédoncule caudal plus ou moins
long supporte les nageoire dorsales quand elles sont présentes. Voisines des
requins, elle ont en commun la structure cartilagineuse de leur squelette. Les
pectorales forment une franche mobile autour du tronc. Les raies possédant un
appareil venimeux sont appelées raies armées.
Appareil vulnérant et venimeux des raies armées
Il existe en réalité quatre types d'appareil venimeux mais
l'on ne tiendra pas compte du type Gymnuridae et du type Urolophidae qui offre
peu d'intérêt du fait du faible danger potentiel de ces structures.On parlera donc des types :
- Myliobatidae où l'appendice caudal est cylindro-conique, long et en forme de fouet. Les aiguillons sont épais et bien développés, implantés au tiers de la queue. L'ensemble constitue un bon organe vulnérant. L'aiguillon a une taille de 5 à 12 centimètres voir plus.
- Dasyatidae : l'épine est ici moins large, plus longue, implanté à la portion distale du tiers moyen de la queue. Cette situation permet une mobilité accrue de l'appareil venimeux, d'où une grande dangerosité car l'aiguillon peut être enfoncé avec force dans la victime. L'épine peut atteindre 30 centimètres chez certaines espèces.
Description de l'appareil
venimeux des raies
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Schéma d'un aiguillon |
Il est constitué de l'aiguillon et des glandes associées.
L'aiguillon (ou épine) est articulé et barbelé ; aplati dorso-ventralement il a
une dentelure rétrograde bilatérale recouverte de son enveloppe tégumentaire
qui forme une gaine. Il est fermement rattaché à la partie dorsale de
l'appendice caudal par un dense réseaux de collagène d'origine dermique. Bien
que très difficile à briser, cette arme est caduque. Elle tomberait et serait
remplacée chaque année. Lorsque la chute ne se fait pas régulièrement, on peut
trouver de à quatre aiguillons situés côte à côte. Les glandes venimeuses sont
situées ventralement dans deux sillons longitudinaux séparés par une crête
médiane, et se prolongent par de petits canalicules aboutissant à la base des
denticules où se situe un petit orifice par lequel le venin est émis et injecté
dans le corps de la victime. Au moment de la piqûre l'épine est endommagée. Sa
tunique tégumentaire se rompt, mettant à nu la dentelure rétrograde bilatérale,
permettant ainsi de dilacérer plus facilement les tissus de sa victime. Les
glandes sont de type acineuses (glande ayant des acini pour secréter).
Mécanisme de la libération du venin
Ce mécanisme est à la fois :
- passif : le venin accumulé par la sécrétion continuelle dans les espaces interdenticulaires imprègne la plaie lors de la blessure.
- actif : par rétraction de la gaine cutanée et pression musculaire sur les follicules glandulaires à chaque mobilisation de l'aiguillon.
Ce mécanisme favorise la dispersion de la toxine.
Mécanisme d'envenimation
L'aiguillon très long et acéré est garni d'environ huit
denticules par centimètres sur chaque bord. Ces barbelures sont recourbées vers
le bas, en forme de harpon. Couché au repos, l'aiguillon se redresse vers le
haut et l'arrière pour piquer. Il est en rapport avec deux glandes venimeuses. Caduque, il n'est pas isolé, les aiguillons de remplacement
lui font suite peu à peu. Lorsque la raie assène un coup de queue, la fine peau
recouvrant l'aiguillon est détruite et le venin se déverse dans la plaie. Ce
dard dilacère donc les tissus qu'il pénètre. L'envenimation se produit par
imprégnation de la blessure par le venin présent entre les denticules, mais aussi
par expulsion active du venin par les glandes qui réagissent à la pression des
muscles caudaux. Le venin des glandes est une protéine toxine d'un poids
moléculaire de 10 000 D, elle est thermolabile (qui est détruite ou qui perd ses propriétés à une température peu élevée) et hydrosoluble (qui peut se dissoudre dans l’eau). Il perd sa toxicité en 4 à 18 heures à température ambiante.
Appareil vulnérant venimeux des raies (d'après LAGAURET ET COLL.)
Venin et toxine
Le fait que les raies armées n'aient pas de véritable glande sécrétrice rend la collecte du venin très difficile, ce qui handicape les recherches sur leur composition et leur mode d'action. Les venins contiennent un mélange de protéines toxiques thermolabiles. Ils n'affectent pas la transmission neuromusculaire, mais agit en priorité sur la circulation sanguine, très probablement par un effet direct sur le muscle cardiaque.
Symptomatologie
Douleur : Constante, elle est immédiate
et peut par son intensité provoquer une syncope, avec le risque de noyade.
Durée variable, jusqu’à plusieurs heures suivies souvent d’élancements et d’une
sensation d’engourdissement du membre blessé. Sédation au bout de 48 heures.
Oedème : Gonflement dur et douloureux
au niveau de la lésion, apparaissant en quelques minutes et pouvant
s’étendre à tout le membre.
La plaie est souvent profonde ( 2 à 3 cm) avec un aspect lacéré. Des morceaux du dard peuvent être retrouvés dans la plaie, celui-ci se brisant fréquemment lors de l’attaque.
Conduite à tenir
La plaie est souvent profonde ( 2 à 3 cm) avec un aspect lacéré. Des morceaux du dard peuvent être retrouvés dans la plaie, celui-ci se brisant fréquemment lors de l’attaque.
Conduite à tenir
o Sortir rapidement la victime de l’eau pour
éviter une noyade en cas de survenue d’un malaise.
o Examiner la plaie. Si le dard est présent, le
retirer sauf s’il est enfoncé profondément (dans ce cas, un abord chirurgical
s’avérera nécessaire). Regarder si des débris sont enchâssés dans la plaie. Rincer
abondamment la plaie, vérifier l’absence de débris puis désinfecter avec un
désinfectant de type chlorhexidine ou polyvidone iodée (Bétadine).
o Choc thermique :
Le venin étant thermolabile, il est possible d’appliquer un choc
thermique en plongeant le membre atteint dans de l’eau chaude (vérifier la
température avant pour éviter une brûlure) pendant 15 minutes. Cette technique
est cependant controversée en raison de la profondeur de la blessure généralement
observée avec l’aiguillon d’une raie armée. Si aucun soulagement de la douleur
n’est obtenu après 5 minutes d’immersion, ne pas prolonger. Si la plaie saigne
abondamment, il est préférable de ne pas employer cette technique.
o Lutter contre la douleur avec des antalgiques.
o Si la plaie est très profonde, délabrée, il est
raisonnable de proposer un traitement antibiotique.
o Vérifier que la vaccination antitétanique est à
jour.
o Suivre la cicatrisation de la plaie.
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerMerci d'incérer le copyright de la photographie que vous utilisez. A savoir photo: Sylvain Girardot
RépondreSupprimermerci d'ajouter un copyright à mon nom pour l'utilisation de ma photo.
RépondreSupprimerà ta place je porterai plainte pour non respect
Supprimersalut
RépondreSupprimerLol copyright..pas besoin de ta photo y en à des milliers bledar
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